JAVA - KAWA IJEN : C'est la Java bleue !!!

 Lundi 15 mai 2017

C’est une nouvelle fois en train que nous rejoignons notre prochaine étape sur la côte Est de Java : la petite ville de Banyuwangi. C’est là-bas que se trouvent les ferrys qui font la traversée jusqu’à Bali. 



Pourtant si nous faisons étape à Banyuwangi, ce n’est pas uniquement pour la beauté des paysages, ou même pour le ferry, mais c'est surtout pour monter sur le Kawah Ijen qui se trouve à 40 km de là. 

Le nom ne vous dit rien, mais vous avez peut-être déjà vu des images des porteurs de soufre qui descendent dans le fond du cratère pour remonter plusieurs dizaines de kilos de blocs jaunes. Nicolas Hulot a tourné une émission Ushuaïa là-bas. C’est donc sur ce volcan que nous voulons monter pour voir les porteurs au travail, mais aussi le lac acide (un des lacs les plus toxiques au monde) qui se trouve dans le cratère, ainsi que le « blue fire ». Une nuit sulfureuse nous attend.

 Mais avant l'effort, le réconfort: Nous avons trouvé un hôtel super au patron très, très disponible...





Pour cette découverte, il faut partir à 1 h du mat' (oui ! oui ! on n'use pas beaucoup les draps de nos chambres d'hôtel !) pour une quarantaine de kilomètres en voiture sur des petites routes de montagne. Vers 2 h du matin, nous atteignons le camp de base.


À 2 h 30, équipés de nos frontales, nous commençons l’ascension. Le chemin est pentu, même très pentu,  jusqu’à la cabane où sont effectuées les pesées des paniers de soufre. Le long du parcours on entend constamment : "taksi, taksi..." Ce sont les charrettes des mineurs qui peuvent servir de "monte-charges"... Nous, on aurait préféré renoncé que d'emprunter ce moyen de transport... Les pauvres !!!







D’abord à l’état gazeux, le soufre passe à l’état liquide en refroidissant, puis se cristallise en concrétions de couleur jaune/orange. L'Ijen est un centre important de collecte de soufre (utilisé pour des cosmétiques, des médicaments, des engrais et des insecticides). Le soufre est remonté par des mineurs à la force de l'épaule. Les porteurs (environ 300) font l'aller-retour dans le cratère, deux fois dans la journée, tous les jours, et remontent à chaque fois 60 à 80 kg ; le kilo est acheté 1000 roupies ; ils gagnent donc en un jour un peu moins de 10 € ! Quel travail de forçat !!! Ça calme et ça donne à réfléchir ! La plupart sont assez jeunes et ne portent même pas de masque à gaz. Le soufre servira à la fabrication de cosmétiques, de médicaments et d'insecticides.








Nous, on était masqué !!!






Ensuite nous arrivons au haut du cratère. On peut y descendre à nos risques et périls ! Mais aujourd'hui il crache de trop... Lorsque la brise se calme et que la fumée se dissipe, on peut voir le blue fire. Ces flammes bleues sont issues de la combustion du soufre lorsqu’il entre en contact avec l’oxygène. Ce phénomène n’est visible que dans l’obscurité totale et uniquement ici et en Islande. (Mais l’Islande est trop proche de chez nous, on a préféré traverser la moitié du globe et venir ici !!!).  















En cheminant le long du cratère, il nous faut attendre un peu que le soleil se montre enfin... Nous assistons encore à un merveilleux lever de soleil. Devant nous, la côte Est de Java et ses volcans et quelques mètres derrière nous, le cratère avec son lac d’eau turquoise. Ça donnerait presque envie de s’y baigner ! Mais il faut savoir que c’est le lac le plus acide de la planète. 










Spectaculaire, majestueux, dangereux, il ne laisse pas indifférent.

Nous entamons la descente : ça tire dans les mollets... Et nous rencontrons nos deux "compagnes" de taxi à Borobudur : Lyulya et Anna...








Il n’est que 9h du matin, et  notre journée pourrait être finie ! Mais, au retour, nous nous arrêtons dans une plantation de café et plus loin à une cascade.






Et, pendant que Dago somnole dans le mini-van, Maguy est attirée par des ouvriers qui travaillent sur une maison... Aussitôt ils demandent la photo et invitent l'intruse et elle est bientôt accueillie par toute la famille... thé, succulents beignets de bananes... Dago, par l'odeur alléchée, arrive... et la réception continue.







A suivre : BALI : Amerrissage en douceur sur l'île des Dieux....


Pratique : (Rappel : 1 € = 15 000 rp environ)
  • Entrée sur le site du Kawah Ijen : 100 000 rp/1


6 commentaires:

  1. C'est vrai qu'on a déjà vu un certain nombre de reportages sur la collecte du soufre. Quelle est l'espérance de vie de ces garçons?
    Vous avez encore trouvé des gens très accueillants.

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  2. Bonjour et merci pour votre récit. Cela me rassure un peu car c'est le même trajet que nous espérons faire dans quelques jours (nous sommes a Yogja)... Je dis espérer car on a le sentiment que tout peu aller de travers très rapidement !
    Concernant l'Ijen, comment avez vous trouvé le transport de Banyuwangui au volcan ? Sur place le jour de votre arrivée ? Était-ce facile ? C'est ce qui m'inquiète un peu. Ca et le retour bromo -> probolinggo a temps pour avoir un train.
    Merci d'avance pour vos conseils.
    Nicolas

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    1. Bonjour,
      Aucun problème pour le transport de Banyuwangui au volcan. C'est l'hôtel qui le propose... (Il semblerait que la plupart des hôtels le font). On ne saurait trop vous recommander celui dans lequel on a logé. Hôtel à Banyuwangi : Permata Indah Permia - Bungalow : 125 000 rp. A RECOMMANDER : Hôtel super - Patron super qui est venu nous chercher à la gare, nous a conduits au restaurant, nous a menés au ferry. A organisé notre déplacement à l'Ijen. (Il y a des chambres moins chères, mais nous avons choisi le bungalow, en retrait de la rue)
      Nous étions une bonne douzaine de l'hôtel (2 vans) à 1 heure du matin. Le prix (150000 rp/1) comprend le transport vers l'Ijen, le prêt de masques, et aussi un arrêt dans une plantation de café et un arrêt à une cascade, avec bain possible... Tout est bien organisé... Il faut rajouter l'entrée sur le site : 100 000 rp/1. Nous sommes arrivé dans l'après-midi et tout était OK sur place pour le lendemain.On est revenu vers 11h30-12h. Juste le temps de déjeuner, puis le patron nous a conduits au ferry. Nombreux bateaux et traversée très rapide.
      Pour le trajet Cemorro Lawang à Probolinggo, un bus est parti vers 8h30-9h00. Le trajet est moins long au retour (ça descend) et tout s'est bien déroulé... Un bemo de la gare routière à la gare ferroviaire tout de suite. Achat des billets de train (sans doute plus cher que la normale car au dernier moment). On a même eu le temps de prendre le déjeuner au buffet avant de partir...
      Mais si on rate ce train, il y en a un autre à 16h43 qui arrive à 21h15. Il suffit de téléphoner au patron de Permata Indah Permia pour réserver et nous attendre à la gare.

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    2. J'oubliais : dans le prix pour l'Ijen, il y a aussi un guide qui nous accompagne pour la montée et les "choses" à voir au sommet : flammes bleues, lever de soleil, notamment

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  3. Bonjour,

    Finalement tout c'est bien passé. Nous avons pu prendre le train du matin à Probolinggo après avoir vu le lever de soleil sur le Bromo. Puis direction Banyuwangi. Nous sommes allés a l'hôtel conseillé. Le patron est plutôt arrangeant.Hotel pas cher, pratique, mais miteux (notre chambre en tout cas). Nous avons pris le tour au Kawah Ijen proposé par l'hôtel. Bien organisé. Super expérience. Et le guide, Tom, vraiment génial, très attentionné. Un vrai plus.
    Enfin direction Bali sans encombres. Bref, un plan qui s'est déroulé sans accrocs :-)
    Merci pour vos conseils/retour d'expérience. Le passage bromo/kawa/Bali nous semblait délicat à gérer mais finalement ce n'était pas si terrible, comme le montre votre blog et comme nous avons pu l'expérimenter.

    Nicolas & Stéphanie.

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    1. Merci pour votre retour. A Banyuwangi, notre chambre à l'hôtel Permata Indah Permia était super... Mais nous avons choisi l'un des bungalows au fond de la cour... Comme quoi !!!

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